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    croquis du projet © Xavier Veilhan

    XAVIER VEILHAN représentera la France à la Biennale de Venise 2017

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    Auteur : AAE ENSAD Publié le 3 mai 2016


    XAVIER VEILHAN (ENSAD '83) représentera la France à la Biennale de Venise 2017
    Plusieurs fois pressenti sans jamais être choisi, Xavier Veilhan a été sélectionné pour représenter la France lors de la prochaine Biennale de Venise.

    Sculpteur aux multiples talents, né en 1963, il succède à Céleste Boursier-Mougenot et, avant lui, Christian Boltanski, Sophie Calle, Annette Messager ou encore Pierre Huyghe, avec qui il fit ses premiers pas dans l’art, il y a plus de vingt ans.

    « Mon projet “Merzbau musical” entend créer dans tout le pavillon une installation totale qui reprend les codes d’œuvres immersives que j’ai réalisées par le passé comme La Forêt ou La Grotte », a déclaré Xavier Veilhan.

    Il va concevoir dans le bâtiment un aménagement global, créer des cloisons en tissus et en boiserie, des faux plafonds, pour perdre le visiteur dans l’espace, puis le conduire jusque dans une clairière.
    Mais sa proposition ne se limite pas à une intervention d’art visuel. Son titre fait écho à une œuvre totale plusieurs fois renouvelée de Kurt Schwitters, artiste qui incarna le mouvement dada à Hanovre et auteur des fameuses Ursonate.

    Le cœur du projet de Venise est en effet lié à la musique, comme nombre des interventions récentes de Xavier Veilhan.
    Avec ce projet, Xavier Veilhan souhaite « sortir des arts visuels stricto sensu pour proposer quelque chose de plus festif. Nous avons envie d’art, d’ouverture et de beauté ».
    Xavier Veilhan se dit "artiste classique". Il choisit le terme «statue» pour définir ses pièces et pourtant il utilise la technologie la plus avancée pour leur conception. Il se joue de l'anachronisme pour in fine réaliser des oeuvres ancrées dans leur époque, qui mêlent aisément quotidien et poésie. Qu’il choisisse la photographie numérique, la sculpture, la statuaire publique, la vidéo, l’installation ou même l’art de l’exposition, Xavier Veilhan architecture ses oeuvres autour d’une colonne vertébrale : les possibilités de la représentation. L’un des marqueurs les plus visibles dans sa pratique polymorphe est le recours à un traitement par la version générique de formes et d’objets, lissée, sans détail ni psychologie.

    Depuis ses premières expositions il y a vingt ans, Xavier Veilhan a mis en place un univers unique. Les images qu’il génère empruntent les formes les plus variées : de la sculpture à la peinture ou à la photographie, du dispositif d’installation au film ou au spectacle. Leur dénominateur commun, outre un impact visuel immédiat, réside dans un mélange subtil entre le souci de contenu, et le goût assumé de la beauté. La force de Xavier Veilhan, comme celle d’un certain nombre d’artistes de sa génération, est de ne pas avoir subi le diktat de la table rase et d’avoir pu s’inscrire dans le paysage de l’art contemporain avec la liberté d’y revendiquer une forme de singularité.

    L’inventaire iconographique de son oeuvre met en évidence des familles thématiques : un bestiaire (lion, ours, chevaux, pingouins, rhinocéros, requin) ; des suites d’effigies, portraits de ses proches ou archétypes (rollergirl, gardes républicains...) ; une multitude de véhicule (de la cariole amish à l’automobile ou au bateau) ; des dispositifs visuels posant la question de la perception (light machines, paysages fantômes, lithographies...) Les techniques utilisées oscillent entre le high tech et le low tech, en fonction du projet : la captation en 3D grâce au scanner qui permet de concevoir certaines de ses sculptures à l’emploi de techniques ancestrales comme la lithophanie.

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